Nom: Khains
Age: 15 ans, 1er cycle de décomposition
Sexe: Neutre anciennement masculin
Race: Mort-vivant
Classe: Mage
Alignement: Mauvais
Guilde: Legion of Shadow
Alors que vous venez de vous lever pour prendre votre déjeuner, vous sentez que la journée va commencer plus tôt que vous ne vouliez, car un picotement dans le bas de votre nuque, auquel vous commencez à être habitué, vous prévient d'une arrivée impromptue.
Et c’est lorsque vous prenez votre verre empli d’eau pour boire que vous comprenez quelle sera la nouvelle apparence de l’étrange phénomène qui vous suis : vous ne voyez pas votre reflet dans l’eau, celui-ci est remplacé par un petit poisson.
Le poisson se mua en une naïade qui grimpa sur le bord du gobelet.
Bonjour à toi mon ménestrel, je viens t’apporter un nouveau conte, retient le bien je te fais confiance.
Depuis tout jeune, Khains sait qu'il a un talent, celui de manipuler la magie.
Alors que son instinct lui dictait d’apprendre à s’en servir à la meilleur école : la guerre, son père le punit, lui interdisant tout combat et le forçant à aller à l’école pour s’instruire.
Mais à la différence de son père, Khains est d’une grande patience , aussi c’est sans rechigner qu’il se rendit régulièrement en cours , empruntant toutefois des écrits spéciaux pour entraîner sa magie en secret.
Un après-midi, alors qu'il rentrait chez lui, il croisa sa voisine, une dame très âgée connue par les habitants du quartier comme étant "Michelle».
Voyant son regard affolé, Khains lui demanda ce qu’il se passait.
Pour nombre de personnes, se serait certes un tracas mais il faut comprendre que pour cette dame, à son âge avancé, la solitude n’est plus un simple ressentiment mais un véritable Drame. Et la disparition de Neko son chat est ce qui pouvait lui arriver de pire.
Poussé par la détresse de cette pauvresse, ainsi que par une certaine récompense de quelques pièces, Khains se proposa pour retrouver la bête.
Alors qu’il débutait ses recherches dans le jardin de la vieillarde, l’esprit de Khains se mit à vagabonder, imaginant de nombreuses histoires épiques auxquelles seraient lié le félin et au cours desquelles notre jeune garçon amassait, par sa force et ses magies, gloire et fortune -et accessoirement ramenait le chat -
Tandis qu’il était en train d’étudier son premier indice, un cadavre de souris a moitié mâché, ses fantasmes s’effacèrent comme fumée au vent et cela par un simple miaulement.
Le jardin où se trouve notre héros est banal, commun même pour ces personnes qui ont du temps de libre et qui aiment les plantes.
Mais, il y a une différence, petite, mais elle existe, car on peut y trouver un arbre. Seulement un arbre ? Pas exactement, il faut préciser : c’est un très vieil arbre, pour tout dire il a été planté a la naissance de Michelle.
En quoi est-ce étonnant ? Justement son âge, car il est un des rares à avoir survécu aux rudes hivers passés, aux différentes guerres , sécheresses et feux qu’a connu ce lieu sans finir en bûche, cendre ou ce que vous pouvez trouver d’utile chez un arbre dans ces cas là.
Et donc, à ce moment là, après avoir grimpé le long de l’énorme tronc, arrivé aux solides branches à une hauteur appréciable, vous pouviez voir, au bout de quelques minutes de recherche dans l’épais feuillage, une boule de poils tremblotante.
Pour une raison uniquement connue des félins, Neko avait comme tant d’autres trouvé attirant de chercher la plus vieille et petite branche pourrie, pour y décider d’avoir le vertige.
Ainsi, avec beaucoup d’efforts, d’agilité et de griffes plantées dans sa peau, Khains accomplie tant bien que mal son sauvetage héroïque.
Les picotements qui fourmillaient le long de ses avant-bras et de ses mains furent bien vite oubliés, son esprit étant accaparé par le tintement joyeux qui résonnait dans sa bourse.
Le lendemain, bien décide à utiliser cet argent durement gagné, c’est très tôt qu’il se rendit au marché.
Ayant déjà une idée de ce qu’il voulait, il n’était pas bien difficile pour n’importe qui de le savoir aussi en le suivant un peu, le garçon ne s’arrêtant qu’au niveau des marchands de parchemin et ses choix portants explicitement sur ceux traitant de magies.
Il n’est donc pas difficile de concevoir qu’un inconnu aborde le jeune homme
- "hé... pssst... viens voir ici."
Il y a longtemps, quelqu’un d’extrêmement doué avec les physionomies aurait peut-être déduit -et avec un peu de chance aussi- que l’inconnu semblait appartenir aux êtres humains...
Depuis, il s’était encore plus recroquevillé, sa peau et ses vêtements ne formaient qu’un, associés par la couche de terre, de crasse et de diverses immondices dignes des plus vieux marais sordides.
Ses lèvres ouvertes en un sourire niais ne laissaient voir que quelques chicots sombres.
Mais le pire était peut-être ses yeux, il fallait s’approcher plus prêt que vos tripe ne pouvaient le supporter pour arriver à apercevoir ses yeux, cachés par des paupières presque fermées par la couche de pourritures et tout ce que reflétaient ces pupilles minuscules n’était qu’une flamme encore vivace mais malsaine, dont le brasier se nourrissait par la maladie ou la folie, sûrement même des deux en grande quantité.
Ainsi donc, toute personne normalement constitué aurait au mieux rejeté le mendiant avant d’aller vomir ou de boire un coup pour oublier cette rencontre.
Mais comme il le laissait comprendre à toute personne dotée de la vue, par son aspect et ses façons, Khains n’est ni plus ni moins qu’un enfant de bonne famille, naïf car il ne connaît pas encore la dure loi des rues.
C’est donc contre tout principe de survie qu’au lieu de bastonner le... truc, il s’en approcha pour l’écouter.
- "tu es un magicien ? Je ressens en toi la même force qu’en mon maître. Si tu cherches des textes, il en a beaucoup qu’il ne lit plus, il ne verra pas si il lui en manque. Tu as de l’argent sur toi ?" Lui chuchota la masse vivante.
Fier d’être considéré comme un vrai magicien Khains acquiesça, indiquant qu’il avait de l’argent.
Alors silencieusement le repoussant vagabond fit signe de le suivre.
Perdu dans ses pensées, notre garçon, s’imaginant déjà obtenir des parchemins de haute magie -après tout si ils ne servent plus ce n’est pas grave si il les récupère- ne voyait pas qu’il s’éloignait du marché pour entrer dans le dédale des quartiers les plus appauvris.
Puis, arrivant au croisement de plusieurs ruelles, le vilain jeta plusieurs coup d’œil suspicieux autour de lui et montrant une des ruelles il susurra
- "passe devant et dit si le chemin est libre, il ne faudrait pas qu’on croise mon maître."
Khains s’avança alors, mais il n’avait pas fait deux pas qu’il sentit un objet métallique et pointu contre sa gorge, et qu’il entendait la voix faible du scélérat lui ordonnant distinctement
- "ne bouge pas le mioche ou je t’égorge ! Maintenant donne moi ton argent."
La peur lui coupant toute idée épique, Khains se mit a détacher fébrilement sa bourse lorsque suivit un bruit sec puis celui d’un corps qui tombe.
Il n’était plus menacé par l’arme ! Regardant autour de lui, il vit le corps de son racketteur au sol, avec non loin de sa main gauche une vieille lame ternie, qui devait être plus dangereuse par les maladies que recevrait celui qui la touche que par son tranchant, même si sa pointe semble toujours mortelle.
Et au dessus du corps il y avait un homme debout, il ne semblait pas être vraiment riche mais était tout de même mieux portant que le voleur au sol.
Le sauveur souriait au jeune homme effrayé, tout en essayant l'épée qu’il avait utilisée sur les hardes de l’escroc.
Khains qui reprenait confiance allait remercier son sauveur lorsque celui-ci lui dit sans perdre son sourire :
- "maintenant que je t’ai sauvé, il va falloir me remercier..."
Et tout en arrachant la bourse des mains du garçon, il lui planta sa lame dans le ventre.
Alors qu'il perdait conscience, il entendit:
- "Trop facile avec ces gosses de riche."
Tandis qu'il se réveillait, en se rappelant de ce qui venait de lui arriver en pensant à un cauchemar, Khains trouvait que son lit était bien droit et bizarrement il ne pouvais dire si il faisait chaud ou froid ou même si c'était dur ou mou.
Et c'est en ouvrant les yeux qu'il compris: il était désormais de cette race entre la mort et la vie.
En état de choc et la tête embrumée, il tenta de retrouver le chemin de son ancienne maison.
Il arriva devant alors que l'après-midi touchait à sa fin, à peine eut-il entré dans le jardin que ses parents sortaient affolés, cela faisait déjà plusieurs jours qu'il avait disparu.
Mais lorsqu'ils le virent à la lumière de la maison, sa mère hurla avant de tomber dans les pommes et son père tenta de le repousser, mais la force d'un homme est bien faible devant celle d'un mort-vivant, aussi ce fut l'inverse et son père tomba sur le carrelage de l'entrée, il renia alors son fils avec cri et rage avant de s'évanouir à son tour.
Le soir même, Khains fuguait, avec pour tout équipement les vêtements qu’il portait, un bâton qu’il avait acquis il y a bien des jours avant pour s’entraîner et quelques babioles qu’il revendit rapidement.
Désormais le voilà seul, haïssant les humains et leurs alliés.
Il y a toujours des gens qui connaissent le malheur et chacun réagit à sa façon… qu’elle sera la sienne ? Je t’en dirais plus une autre fois laissons le vivre.
La naïade retournant dans le verre pour disparaître, vous videz le verre avant de le remplir à nouveau, la tête pleine de cette nouvelle histoire.
